L'Invocation de la Lumière (Du'â al-Nûr)

L'Invocation de la Lumière
(Du'â al-Nûr)

Invocation de protection enseignée à Salmân al-Farsî par Dame Fâtimah al-Zahrâ' après le départ de l'envoyé de Dieu – que la paix soit sur eux tous, et que leur paix soit sur nous tous –, traduite depuis l'Arabe

بسم الله الرحمن الرحيم
اللهم صل على محمد وآل محمد


– Présentation :

Al-Sayyid Ahmad fils de Tâwus al-Hillî (m. 1239) – que Dieu l'Agréée – compile dans Muhaj al-da'wât wa manhaj al-'ibâdât de nombreuses invocations de protection (hirz), de même que d'autres supplications, attribuées au Prophète Mohammad – que la paix et les prières de Dieu soient sur lui et les siens –, à Fâtimah al-Zahrâ' – que la paix soit sur elle –, aux Douze Imams – que la paix soit sur eux –, et à certains autres personnages, tels que le Prophète Adam – que la paix soit sur lui.

Dans l'introduction de cet ouvrage (pp. 5-7), il rapporte deux invocations de protections (hirz) attribuées à Dame Fâtimah Zahrâ' – que la paix soit sur elle. La première est courte, et la deuxième fait l'objet d'un assez long récit. Nous produisons ici notre traduction directement depuis l'Arabe pour ces deux ahraz. En ce qui concerne la traduction du deuxième hirz, nous nous sommes inspirés de la traduction espagnole disponible sur le blog "hikmailahiyya", dans cet article.

 


– Traduction et original :

 

 (1) Invocation de protection de Fâtimah al-Zahrâ' (حرز فاطمة الزهراء)

Traduction :

Grâce au Nom de Dieu‌ le Tout-Miséricordieux le Très-Miséricordieux (bismi-llâhi l-rahmâni l-rahîm); Ô Vivant (ya hayyu) ! Ô Subsistant (ya qayyum) ! Par Ta Grâce, je T'appelle au secours alors viens à mon secours (bi-rahmatika istaghnayt fâ-ghaythnî) ! Ne me laisse jamais m'en remettre à moi-même ne serait-ce que le temps d'un clin d'oeil (wa-lâ takilnî ilâ nafsî tarfah 'ayni abadân) ! Purifie-moi dans l'ensemble de mon affaire (wa-aslah lî sha'nî kullahu) !

Original :

بِسْمِ اللَّهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيمِ يَا حَيُّ يَا قَيُّومُ بِرَحْمَتِكَ اسْتَغْنَيْتُ فَأَغِثْنِي وَ لَا تَكِلْنِي إِلَى نَفْسِي طَرْفَةَ عَيْنٍ أَبَداً وَ أَصْلِحْ لِي شَأْنِي كُلَّهُ

 

(2) Une autre invocation de protection attribuée à Notre Dame Fâtimah [la Du'â al-Nûr à proprement parler] (حرز آخر لمولاتنا فاطمة‌)

Traduction :

Shaykh Alî fils d'Abd al-Samad rapporte de Shaykh Jadî d'al-Faqîh Abû l-Hasân, que Dieu lui fasse Miséricorde d'al-Sayyid Shaykh, le savant Abû l-Barakat Alî fils d'al-Husayn al-Hasanî al-Jawzî, du Shaykh al-Faqih Abû Ja'far Muhammad fils d'Alî fils d'al-Husayn fils de Mohammad fis de Sa'îd al-Kufî de Furât fils d'Ibrahîm de Ja'far fils d'Ibrahim de Ja'far fils de Mohammad fils de Bushrawayh al-Qattan de Muhammad fils d'Idrîs fils de Sa'îd al-Ansarî de Dawûd fils de Rashid et Walid fils de Shujjah fils de Marwân de 'Asîm et lui d'Abdallah fils de Salmân al-Farisî, qui rapporte de son père qu'il a dit :

Je sortis de ma demeure plusieurs jours après le départ du Messager de Dieu – que la paix et les prières de Dieu soient sur lui et les siens –, près de dix jours après ; Je suis alors allé voir Alî fils d'Abî Talîb , le cousin du Messager – sur eux la paix.

Alors il me dit : ô Salmân ! Nous as-tu laissé tomber après [le départ] du Messager de Dieu ? Mon Bien-Aimé Abû l-Hasân, répondis-je, on ne laisse pas tomber quelqu'un comme toi ! Plutôt mon chagrin pour le Messager de Dieu m'a-t-il empêché de vous rendre visite ! Il me répondit alors : ô Salmân ! Rejoins la demeure de Fatimâh, la fille du Messager de Dieu, car elle se languit de te voir, et elle désire te faire part d'un présent précieux qui lui fut donné du Jardin [du Paradis] ! Je demandais alors à Alî – sur lui la paix : Fâtimah a-t-elle reçu quelque chose en présent venant du Paradis après le départ du Messager de Dieu ? Il me répondit : Oui, hier.


Il [Salmân] poursuivit son récit : Je me hâtai donc vers la demeure de Fâtimah fille de Mohammad. Je l'ai trouvée assise, couverte d'un morceau de laine de telle sorte que lorsqu'elle s'en couvrait la tête, sa jambe apparaissait, et lorsqu'elle se couvrait la jambe, sa tête apparaissait. Quand elle m'a aperçu, elle s'est voilée. Puis elle me dit : ô Salmân, nous as-tu laissé tomber après le départ du Messager de Dieu – que la paix et les prières de Dieu soient sur lui et les siens ? – Je répondis : Ma Bien-Aimée, je ne vous ai pas laissés tomber ! Viens, assieds-toi, et accroche-toi à ce que je vais te dire, me dit-elle :  

Hier, j'étais assise à cet endroit même, et la porte de la maison était fermée. Je réfléchissais à la cessation de la révélation et au départ des Anges de notre demeure. Alors, la porte s'ouvrit sans que personne ne l'ait ouverte et sont entrées trois femmes d'une beauté dans leur silhouette et d'un rayonnement sur leurs visages tels que je n'en avais jamais vus auparavant, ni senti un parfum plus pur que celui qui émanait d'elles. Quand je les ai vues, je me suis levée et je suis allée vers elles pour m'entretenir avec elles.

 

Je leur dis : Que mon père vous soit donné en rançon, êtes-vous de La Mecque ou de Médine ?  – Ô Fille de Mohammad ; Nous ne sommes ni Mecquoises, ni Médinoises, et nous ne sommes pas non-plus d'un quelconque endroit sur la Terre ; Plutôt sommes-nous des Vierges de parmi les Hûr al-'Ayn, provenant de la Demeure de la Paix (dâr ul-salâm) ; Le Seigneur de la Gloire (rabb ul-'izzah) a quelque chose à te révéler ô fille de Mohammad !

Je demandais d'abord à celle qui me paraissait la plus âgée : Quel est ton nom ? – Je m'appelle Maqdûda, répondit-elle. – Et pourquoi t'appelles-tu Maqdûda ? – J'ai été créée pour Miqdâd fils d'Aswâd al-Kindî  le compagnon du Messager de Dieu ! 

Puis je demandais à la seconde : Quel est ton nom ? – Je m'appelle Dhurrah (l'Atome, la Particule). Et pourquoi t'appelles-tu Dhurrah, alors qu'à mes yeux tu es si Noble (Nabîlah) ! – J'ai été créé pour Abî Dharr al-Ghifarî, le compagnon du Messager de Dieu ! 

Enfin, je demandais à la troisième : Quel est ton nom ? – Je m'appelle Salmâ. – Et pourquoi t'appelles-tu Salmâ ? – J'ai été créé pour Salmân al-Fârisî, l'Affranchi de ton père le Messager de Dieu !

Fâtimah dit ensuite : Elles me donnèrent alors une datte scintillante comme un pain khushkanânî [un pain sec et sucré aux amandes et aux pistaches] plus blanc que la neige et d'un parfum plus pur que le musc le plus odorant. Elle me dit alors : ô Salmân ! Romps le jeûne à la tombée de la nuit avec elle. Et demain, apporte-moi le noyau (nawâ), ou bien a-t-elle employé un autre synonyme pour le noyau ('ajm). 

Salmân poursuit : – J'ai donc pris la datte et chaque fois que je passais devant un groupe de compagnons du Messager d'Allāh – que la paix et les prières de Dieu soient sur lui et les siens –, ils me disaient : - "O Salmân, est-ce que tu portes du musc ?". 

Et je répondais que oui. Lorsque vint le moment de rompre le jeûne, je l'ai rompu avec [la datte], mais je n'ai pas trouvé de noyau à l'intérieur. Je me suis donc hâté le lendemain à la demeure de la fille du Messager d'Allah – que la paix et les prières de Dieu soient sur lui et les siens. Je lui ai alors dit : J'ai rompu le jeûne avec le précieux cadeau que tu m'as donné, mais je n'ai trouvé aucun noyau à l'intérieur.

Elle me répondit alors :
O Salmân, cette datte ne contient aucune sorte de noyau, car elle provient d'un palmier que Dieu a planté dans la Demeure de la Paix ! Ne t'a-t-Il pas enseigné des paroles que mon père, Muḥammad - que la paix et les prières de Dieu soient sur lui et les siens - m'a enseignées, et qu'il répétait matin et soir ? 

Alors Salmân répondit : Enseigne-moi ces paroles, ô ma Dame !

Elle dit alors :
Si ton intention secrète est que le malheur de la cécité [physique et spirituelle] ne te touche pas tant que tu vis en ce monde (lit. la demeure la plus proche), récite [ces mots] continuellement.

Et Salman répondit : Enseigne-moi cette prière de protection !

Alors elle dit :

Par le Nom de Dieu le Tout-Miséricordieux le Très-Miséricordieux ; Par le Nom de Dieu : la Lumière ! Par le Nom de Dieu : Lumière de la Lumière ; Par le Nom de Dieu : Lumière sur Lumière ! Par le Nom de Dieu qui Ordonne les Affaires ;  Par le Nom de Dieu qui Créa la Lumière de la Lumière  ! Louanges à Dieu qui Créa la Lumière de la Lumière ; Et fit descendre la Lumière sur Tûr (le Sinaï) ! Dans un Livre inscrit ; Dans un Parchemin déployé ! Sur un Envoyé Honoré ; Louanges à Dieu, Celui qui est mentionné dans l'HonneurQui est Connu pour la Gloire ; Et est Remercié dans la facilité comme dans la difficulté ! Et que Dieu prie sur Notre Seigneur Mohammad et sur sa famille les Très-Purs !
 
(Bismi-llâhi l-rahmâni l-rahîm ; bismi-llâhi l-nûr ; bismi-llâhi nûru l-nûr, bismi-llâhi nûrun 'alâ nûr ;  bismi-llâhi al-ladhî huwa mudabbir ul-ûmur bismi-llâhi l-ladhî khalaqa l-nûr min al-nûr ; al-hamdu-lillâhi l-ladhî khalaqa l-nûr min al-nûr wa anzala l-nûr 'alât-Tûr ; fî kitâbin mastûr fî riqqin manshûr bi-qadrin maqdûr 'alâ nabiyyin mahbûr al-hamdu-lillâhi l-ladhî huwa bil-'izzi madhkûr wa bi l-fakhri mashhur wa 'alâ l-sarra'i wa l-darra'i mashkûr wa salla-llâhu 'ala sayyidina Mohammad wa alihi al-Tahirîn ![écouter l'invocation]

Salmân a dit : Ainsi appris-je [ces paroles] ; et par Dieu ! Je les ai enseignées à plus de mille personnes des gens de Médine et de La Mecque qui souffraient de maladies.

 

 Original :

عَنِ الشَّيْخِ عَلِيِّ بْنِ عَبْدِ الصَّمَدِ قَالَ أَخْبَرَنَا الشَّيْخُ جَدِّي قَالَ أَخْبَرَنَا الْفَقِيهُ أَبُو الْحَسَنِ رَحِمَهُاللَّهُ قَالَ حَدَّثَنَا السَّيِّدُ الشَّيْخُ الْعَالِمُ أَبُو الْبَرَكَاتِ عَلِيُّ بْنُ الْحُسَيْنِ الْحَسَنِيُّ الْجَوْزِيُّ قَالَ حَدَّثَنَا الشَّيْخُ أَبُو جَعْفَرٍ مُحَمَّدُ بْنُ عَلِيِّ بْنِ الْحُسَيْنِ بْنِ مُوسَى بْنِ بَابَوَيْهِ الْقُمِّيُّ الْفَقِيهُ قَدَّسَ اللَّهُ رُوحَهُ قَالَ حَدَّثَنَا الْحَسَنُ بْنُ مُحَمَّدِ بْنِ سَعِيدٍ الْكُوفِيُّ قَالَ حَدَّثَنَا فُرَاتُ بْنُ إِبْرَاهِيمَ قَالَ حَدَّثَنَا جَعْفَرُ بْنُ مُحَمَّدِ بْنِ بِشْرَوَيْهِ الْقَطَّانُ قَالَ حَدَّثَنَا مُحَمَّدُ بْنُ إِدْرِيسَ بْنِ سَعِيدٍ الْأَنْصَارِيُّ قَالَ حَدَّثَنَا دَاوُدُ بْنُ رُشَيْدٍ وَ الْوَلِيدُ بْنُ شُجَاعِ بْنِ مَرْوَانَ عَنْ عَاصِمٍ عَنْ عَبْدِ اللَّهِ بْنِ سَلْمَانَ الْفَارِسِيِّ عَنْ أَبِيهِ قَالَ 

خَرَجْتُ مِنْ مَنْزِلِي يَوْماً بَعْدَ وَفَاةِ رَسُولِ اللَّهِ ص بِعَشَرَةِ أَيَّامٍ فَلَقِيَنِي عَلِيُّ بْنُ أَبِي طَالِبٍ ع ابْنُ عَمِّ الرَّسُولِ ص

 فَقَالَ لِي يَا سَلْمَانُ جَفَوْتَنَا بَعْدَ رَسُولِ اللَّهِ ص

  فَقُلْتُ حَبِيبِي أَبَا الْحَسَنِ مِثْلُكُمْ لَا يُجْفَى غَيْرَ أَنَّ حُزْنِي عَلَى رَسُولِ اللَّهِ ص طَالَ فَهُوَ الَّذِي مَنَعَنِي مِنْ زِيَارَتِكُمْ 

 فَقَالَ ع لِي يَا سَلْمَانُ ايتِ مَنْزِلَ فَاطِمَةَ بِنْتِ رَسُولِ اللَّهِ ص فَإِنَّهَا إِلَيْكَ مُشْتَاقَةٌ تُرِيدُ أَنْ تُتْحِفَكَ بِتُحْفَةٍ قَدْ أُتْحِفَتْ بِهَا مِنَ الْجَنَّةِ 

 قُلْتُ لِعَلِيٍّ ع قَدْ أُتْحِفَتْ فَاطِمَةُ ع بِشَيْ‌ءٍ مِنَ الْجَنَّةِ بَعْدَ وَفَاةِ رَسُولِ اللَّهِ ص قَالَ نَعَمْ بِالْأَمْسِ

  قَالَ سَلْمَانُ الْفَارِسِيُّ فَهَرْوَلْتُ إِلَى مَنْزِلِ فَاطِمَةَ ع بِنْتِ مُحَمَّدٍ ص فَإِذَا هِيَ جَالِسَةٌ وَ عَلَيْهَا قِطْعَةُ عَبَاءٍ إِذَا خَمَّرَتْ رَأْسَهَا انْجَلَى سَاقُهَا وَ إِذَا غَطَّتْ سَاقَهَا انْكَشَفَ رَأْسُهَا فَلَمَّا نَظَرَتْ إِلَيَّ اعْتَجَرَتْ

 ثُمَّ قَالَتْ يَا سَلْمَانُ جَفَوْتَنِي بَعْدَ وَفَاةِ أَبِي ص قُلْتُ حَبِيبَتِي لَمْ أَجْفُكُمْ قَالَتْ فَمَهْ اجْلِسْ وَ اعْقِلْ مَا أَقُولُ لَكَ إِنِّي كُنْتُ جَالِسَةً بِالْأَمْسِ فِي هَذَا الْمَجْلِسِ وَ بَابُ الدَّارِ مُغْلَقٌ وَ أَنَا أَتَفَكَّرُ فِي انْقِطَاعِ الْوَحْيِ عَنَّا وَ انْصِرَافِ الْمَلَائِكَةِ عَنْ مَنْزِلِنَا فَإِذَا انْفَتَحَ الْبَابُ مِنْ غَيْرِ أَنْ يَفْتَحَهُ أَحَدٌ فَدَخَلَ عَلَيَّ ثَلَاثُ جَوَارٍ لَمْ يَرَ الرَّاءُونَ بِحُسْنِهِنَّ وَ لَا كَهَيْئَتِهِنَّ وَ لَا نَضَارَةِ وُجُوهِهِنَّ وَ لَا أَزْكَى مِنْ رِيحِهِنَّ فَلَمَّا رَأَيْتُهُنَّ قُمْتُ إِلَيْهِنَّ مُسْتَنْكِرَةً لَهُنَّ 

فَقُلْتُ بِأَبِي أَنْتُنَّ مِنْ أَهْلِ مَكَّةَ أَمْ مِنْ أَهْلِ الْمَدِينَةِ فَقُلْنَ يَا بِنْتَ مُحَمَّدٍ لَسْنَا مِنْ أَهْلِ مَكَّةَ وَ لَا مِنْ أَهْلِ الْمَدِينَةِ وَ لَا مِنْ أَهْلِ الْأَرْضِ جَمِيعاً غَيْرَ أَنَّنَا جَوَارٍ مِنَ الْحُورِ الْعِينِ مِنْ دَارِ السَّلَامِ أَرْسَلَنَا رَبُّ الْعِزَّةِ إِلَيْكِ يَا بِنْتَ مُحَمَّدٍ إِنَّا إِلَيْكِ مُشْتَاقَاتٌ 

فَقُلْتُ لِلَّتِي أَظُنُّ أَنَّهَا أَكْبَرُ سِنّاً مَا اسْمُكِ قَالَتْ اسْمِي مَقْدُودَةُ قُلْتُ وَ لِمَ سُمِّيتِ مَقْدُودَةَ قَالَتْ خُلِقْتُ لِلْمِقْدَادِ بْنِ الْأَسْوَدِ الْكِنْدِيِّ صَاحِبِ رَسُولِ اللَّهِ ص

فَقُلْتُ لِلثَّانِيَةِ مَا اسْمُكِ قَالَتْ ذَرَّةُ قُلْتُ وَ لِمَ سُمِّيتِ ذَرَّةَ وَ أَنْتِ فِي عَيْنِي نَبِيلَةٌ قَالَتْ خُلِقْتُ لِأَبِي ذَرٍّ الْغِفَارِيِّ صَاحِبِ رَسُولِ اللَّهِ ص

 فَقُلْتُ لِلثَّالِثَةِ مَا اسْمُكِ قَالَتْ سَلْمَى قُلْتُ وَ لِمَ سُمِّيتِ سَلْمَى قَالَتْ أَنَا لِسَلْمَانَ الْفَارِسِيِّ مَوْلَى أَبِيكِ رَسُولِ اللَّهِ ص

  قَالَتْ فَاطِمَةُ ثُمَّ أَخْرَجْنَ لِي رُطَباً أَزْرَقَ كَأَمْثَالِ الْخُشْكَنَانَجِ الْكِبَارِ أَبْيَضَ مِنَ الثَّلْجِ وَ أَزْكَى رِيحاً مِنَ الْمِسْكِ الْأَذْفَرِ فَقَالَتْ لِي يَا سَلْمَانُ أَفْطِرْ عَلَيْهِ عَشِيَّتَكَ فَإِذَا كَانَ غَداً فَجِئْنِي بِنَوَاهُ أَوْ قَالَتْ عَجْمِهِ

 قَالَ سَلْمَانُ فَأَخَذْتُ الرُّطَبَ فَمَا مَرَرْتُ بِجَمْعٍ مِنْ أَصْحَابِ رَسُولِ اللَّهِ ص إِلَّا قَالُوا يَا سَلْمَانُ أَ مَعَكَ مِسْكٌ قُلْتُ نَعَمْ فَلَمَّا كَانَ وَقْتُ الْإِفْطَارِ أَفْطَرْتُ عَلَيْهِ فَلَمْ أَجِدْ لَهُ عَجَماً وَ لَا نَوًى فَمَضَيْتُ إِلَى بِنْتِ رَسُولِ اللَّهِ ص فِي الْيَوْمِ الثَّانِي فَقُلْتُ لَهَا ع إِنِّي أَفْطَرْتُ عَلَى مَا أَتْحَفْتِنِي بِهِ فَمَا وَجَدْتُ لَهُ عَجَماً وَ لَا نَوًى قَالَتْ يَا سَلْمَانُ وَ لَنْ يَكُنْ لَهُ عَجَمٌ وَ لَا نَوًى وَ إِنَّمَا هُوَ مِنْ نَخْلٍ غَرَسَهُ اللَّهُ فِي دَارِ السَّلَامِ أَ لَا أُعَلِّمُكَ بِكَلَامٍ عَلَّمَنِيهِ أَبِي مُحَمَّدٌ ص كُنْتُ أَقُولُهُ غُدْوَةً وَ عَشِيَّةً قَالَ سَلْمَانُ قُلْتُ علمني [عَلِّمِينِيَ الْكَلَامَ يَا سَيِّدَتِي فَقَالَتْ إِنْ سَرَّكَ أَنْ لَا يَمَسَّكَ أَذَى الْحُمَّى مَا عِشْتَ فِي دَارِ الدُّنْيَا فَوَاظِبْ عَلَيْهِ ثُمَّ قَالَ سَلْمَانُ عَلِّمِينِي هَذَا الْحِرْزَ 

قَالَتْ : بِسْمِ اللَّهِ الرَّحْمَنِ الرَّحِيمِ بِسْمِ اللَّهِ النُّورِ بِسْمِ اللَّهِ نُورِ النُّورِ بِسْمِ اللَّهِ نُورٌ عَلَى نُورٍ بِسْمِ اللَّهِ الَّذِي هُوَ مُدَبِّرُ الْأُمُورِ بِسْمِ اللَّهِ الَّذِي خَلَقَ النُّورَ مِنَ النُّورِ الْحَمْدُ لِلَّهِ الَّذِي خَلَقَ النُّورَ مِنَ النُّورِ وَ أَنْزَلَ النُّورَ عَلَى الطُّورِ فِي كِتٰابٍ مَسْطُورٍ. فِي رَقٍّ مَنْشُورٍ بِقَدَرٍ مَقْدُورٍ عَلَى نَبِيٍّ مَحْبُورٍ الْحَمْدُ لِلَّهِ الَّذِي هُوَ بِالْعِزِّ مَذْكُورٌ وَ بِالْفَخْرِ مَشْهُورٌ وَ عَلَى السَّرَّاءِ وَ الضَّرَّاءِ مَشْكُورٌ وَ صَلَّى اللَّهُ عَلَى سَيِّدِنَا مُحَمَّدٍ وَ آلِهِ الطَّاهِرِينَ

  قَالَ سَلْمَانُ فَتَعَلَّمْتُهُنَّ فَوَ اللَّهِ وَ لَقَدْ عَلَّمْتُهُنَّ أَكْثَرَ مِنْ أَلْفِ نَفْسٍ مِنْ أَهْلِ الْمَدِينَةِ وَ مَكَّةَ مِمَّنْ بِهِمْ عِلَلُ


 

 Fin de citation.

ô Allah prie sur Mohammad et la famille de Mohammad, et hâte leur soulagement !

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Le combat spirituel du shî'isme selon Henry Corbin (m. 1978) : II. – Le dépôt divin confié à l'homme

Dieu n'est Connu qu'à travers Lui-même : Troisième partie, Commentaire du hadîth n°3

Le combat spirituel du shî'isme selon Henry Corbin (m. 1978) : I. – Situation des spirituels shî'ites